Tout récemment, une nouvelle étude a démontré que le fructose pouvait accélérer le développement de cellules cancéreuses.

Les cellules cancéreuses n’utilisent pas le fructose directement pour se nourrir et se multiplier, mais elles le font de manière plutôt indirecte.

En effet, le fructose est métabolisé dans le foie qui va ensuite le convertir en différents métabolites tels que le glucose, l’acide urique ou encore le lactate. Les cellules hépatiques peuvent aussi libérer, toujours à partir du fructose, des lipides. Et ce sont d’ailleurs ces lipides et plus particulièrement les lysophosphatidylcholines (LPC) qui vont circuler dans le sang et ainsi nourrir les cellules tumorales qui vont pouvoir proliférer.

Une alimentation riche en fructose peut doubler la vitesse de croissance de certaines tumeurs (chez les animaux de laboratoire) sans pour autant modifier le poids corporel ni les niveaux de glucose ou d’insuline.

En résumé, le fructose ingéré, grâce à notre foie, peut être indirectement utilisé sous forme de lipides pour nourrir et faire croître les cellules cancéreuses sans pour autant impacter notre poids.

Quels aliments riches en fructose sont visés ?

Quand on parle de fructose, on pense directement aux fruits. Même si ces derniers renferment du fructose, manger des fruits n’est pas dangereux pour la santé (sauf excès et sédentarité), au contraire. Grâce aux fibres qu’ils contiennent, le fructose est assimilé plus lentement. Par contre, consommés sous forme de jus, les fruits deviennent beaucoup moins intéressants car, de cette façon, nous n’ingérons principalement que le sucre des fruits (glucose, saccharose et fructose). L’impact du fructose devient alors plus néfaste puisqu’il est beaucoup plus rapidement assimilé par l’organisme et en particulier le foie.

Mais le vrai danger vient du fructose ajouté par les industriels. On le trouve surtout dans les produits ultra-transformés (AUT) comme les biscuits, crèmes desserts, yaourts aux fruits, plats préparés ainsi que les sodas (liste non-exhaustive). Le fructose présent dans ces AUT peut d’ailleurs être appelé différemment : sirop de maïs à haute teneur en fructose, sirop de glucose-fructose ou encore sucre inverti. D’où l’importance de bien lire les étiquettes !

Attention également au sirop d’agave qui contient aussi une grande quantité de fructose. Le miel est lui aussi une source importante de fructose. D’ailleurs, plus le miel est liquide (acacia, châtaignier…), plus il renferme une proportion élevée de fructose. A l’inverse, le miel solide (lavande, eucalyptus, colza…) renferme plus de glucose.

Les fruits consommés entiers sont toujours plus intéressants pour la santé que les jus de fruits.

A quoi sert réellement le fructose ?

Contrairement au glucose, le fructose n’est pas vital et l’organisme ne le produit pas. En-dehors du foie, pratiquement aucune cellule n’est capable de l’utiliser.

Le fructose est directement métabolisé dans le foie où il va être transformé et utilisé comme énergie (sous forme de glucose), à condition que l’organisme en ait besoin. Si ce n’est pas le cas, ce fructose va être stocké sous forme de graisse (triglycérides) au niveau du foie.

L’avantage du fructose, c’est qu’il a un IG très bas. Il n’augmente pratiquement pas la glycémie. Lorsque cette dernière est trop élevée comme dans le cas d’un diabète, de prédiabète ou d’une résistance à l’insuline, cela peut être intéressant d’y avoir recours. Néanmoins, comme nous l’avons vu, ce n’est pas parce qu’il n’a pas d’impact sur la glycémie qu’il est sans danger.

Comment consommer du fructose sans (trop) impacter sa santé ?

Comme énoncé précédemment, les fruits consommés entiers sont une des sources de fructose les plus intéressantes, car celui-ci sera assimilé plus lentement. Cela permettra au foie de pouvoir utiliser cette énergie au fur et à mesure et de ne pas la stocker sous forme de graisse.

L’activité physique régulière est aussi recommandée car elle permet d’utiliser beaucoup plus aisément le fructose ingéré directement comme énergie.

Les autres sources naturelles de fructose comme le miel (liquide) et le sirop d’agave peuvent être consommés, mais en petite quantité surtout en cas de sédentarité. Le pouvoir sucrant de ces deux aliments est supérieur au sucre blanc classique, ce qui leur confère un avantage de pouvoir être utilisés en quantité plus modérée et d’avoir une saveur sucrée supérieure.

Conclusion

Pour en revenir au titre de l’article, en cas de cancer, il convient d’être particulièrement vigilant à la consommation de fructose en l’évitant autant que possible. Même si cela peut paraître plus facile à dire qu’à faire.

Il semble néanmoins plus prudent de se limiter uniquement à la consommation de fructose naturellement présent dans les fruits (en petite quantité) et d’éviter absolument celui qui est ajouté afin de limiter le risque de multiplication de cellules cancéreuses. Une recommandation que tout le monde devrait suivre pour préserver sa santé finalement.